Histoire du parc Victoria
À l’origine, le site fait partie de la terre du premier colon défricheur de Victoriaville, Olivier Perreault, établi non loin de là, au coin des actuelles rues Notre-Dame Est et des Bois-Francs Nord. L’endroit accueille ensuite des tours d’eau desservant l’aqueduc municipal entre 1896 et 1913.
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0438
En 1894 et 1896, l’entreprise Achille Gagnon & Cie érige sur cet emplacement deux réservoirs élevés d’aqueduc devant desservir le village de Victoriaville.
Lors de la faillite de la compagnie en 1903, la Banque de Québec prend possession de la propriété et la cède l’année suivante à The Arthabaska Water & Power Company. En 1907, celle-ci la vend à son tour à la corporation de la ville de Victoriaville, qui prend alors l’opération du réseau d’aqueduc de la municipalité sous sa responsabilité. Avec les améliorations au réseau d’aqueduc, les réservoirs du parc Victoria seront par la suite démantelés.
Source : Extrait de la publication Victoriaville 1913
En 1922, le conseil municipal considère la possibilité de vendre ce terrain et les citoyens demandent un référendum sur l’avenir de cet espace.
« En vue de ce référendum, en 1922, un rassemblement populaire est organisé sur le site du parc le 14 juin. La population répond à l’invitation avec enthousiasme. Pas moins de 3000 personnes sont au rendez-vous animé par une fanfare dirigée par Lucien Daveluy. De plus, Auguste Bourbeau, l’ex-maire Joseph-Édouard Alain, l’industriel J.-D. Gagné et le journaliste Camille Duguay sont parmi les orateurs qui se prononcent tous contre la vente du terrain. »
Le site est officialisé comme parc municipal en 1922. Quatre ans plus tard, la Ville y construit un kiosque à musique, où les violoneux et la fanfare viennent présenter des spectacles.
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0348-01
Le regretté Denis Saint-Pierre, ancien maire de Victoriaville et chercheur en histoire, nous racontait :
« Dans les années 1940, la série de concerts donnés par la fanfare se continue. À cette époque, mon père, Armand Saint-Pierre, était membre de la fanfare en tant que tromboniste. Avant, souvent pendant et après les concerts, nous les jeunes nous nous amusions à faire de la course autour du kiosque. »
Le kiosque est démantelé quelques années plus tard.
Le parc est réaménagé à la fin des années 1980, puis redessiné en 2018-2019 dans le cadre de la commémoration du joueur de hockey Jean Béliveau.
Source : Ville de Victoriaville, fonds Jacques Foucault, P1 D0701
Sources
- Denis Saint-Pierre, Parc Victoria, une page d’histoire de Victoriaville, juillet 2017.
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Victoriaville, une histoire à se raconter. 150 ans d’évolution et de réalisations, 1861-2011, 2014, p. 83.
- Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, Mémoire vivante, vol. 17, no 3, p. 16-17.
- Denis Saint-Pierre, Victoriaville, de forêt vierge… à ville, 1837-1890, tome 1, 2006, p. 84.
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